On l'a vu, sans le
soutien financier de la France, l'économie Calédonienne pourrait
s'effondrer.
Beaucoup pensent que
ce soutien financier est lié au futur statut de la
Nouvelle-Calédonie. Si le résultat du référendum était un oui à
l'indépendance, ce soutien financier serait retiré en totalité ou
en très grande partie. Si par contre, c'était un non à
l'indépendance, le soutien financier de la France, serait, pour
l'essentiel maintenu.
Si ces 2
affirmations étaient vraies, l'état ne serait absolument pas un
arbitre mais exercerait une pression considérable quoique implicite
pour que le résultat du référendum de 2018 soit un non à
l'indépendance.
L'accord de Nouméa
dit :
« L’État
participera pendant cette période à la prise en charge des
compétences transférées. Cette compensation financière sera
garantie par la loi constitutionnelle. »
La loi organique
relative à la Nouvelle-Calédonie du 19 mars 1999
(https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000393606)
explicite les modalités de ces compensations.
On peut penser que
ces compensations financières sont limitées dans le temps et
qu'elles cesseront automatiquement avec le nouveau statut de la
Nouvelle-Calédonie et ceci quel que soit ce statut. Personnellement, je trouverais cela normal, mais aujourd'hui
rien ne permet d'affirmer avec certitude l'avenir
de ce soutien financier ni qu'il sera différent suivant le résultat
du référendum sur l'indépendance.
Il est donc urgent
que l'État français dise ses intentions en la matière.
C'est d'autant plus
urgent que cela peut influencer très fortement sur le résultat du
référendum de 2018. On pourrait passer de 30 % de oui à
l'indépendance à 70 % suivant la réponse donnée par l'état
à ces questions.
Christian Bernardi