mercredi 25 avril 2018

Question 2 à Emmanuel Macron

Le président de la République viendra en voyage en Nouvelle-Calédonie en mai 2018. A cette occasion, j'aimerais lui poser des questions. Je ne sais pas si j'aurais la possibilité de le faire publiquement. Si l'un des lecteurs de ce blog a l'occasion de le faire à ma place, je l'en remercie d'avance.
Voici la question 2 :


Monsieur le Président,
Le pib/habitant de la Nouvelle-Calédonie est supérieur à celui de toutes les régions ultramarines, mais aussi à celui de 10 régions métropolitaines sur 13.
L’écart de revenus entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres est de 3 en France métropolitaine et de 9 en Nouvelle-Calédonie.
Dans ces conditions, trouvez-vous normal que les Calédoniens reçoivent chaque année des transferts financiers très importants en provenance de la métropole et jamais le contraire ?
Trouvez-vous normal que le taux d’imposition des successions en Nouvelle-Calédonie soit exactement la moitié de celui pratiqué en France et que les montants des abattements y soient presque le double ?
Trouvez-vous normal que les impôts directs redistributifs soient beaucoup plus faibles en Nouvelle-Calédonie qu’en métropole alors que les impôts indirects y sont plus forts ?
Trouvez-vous normal que ni l’impôt sur la fortune, ni le RSA n’existe en Nouvelle-Calédonie ?
Trouvez-vous normal que la solidarité de la métropole permette d’indexer les fonctionnaires nationaux et territoriaux avec des coefficients compris 1,73 et 1,94 alors que cette solidarité et celle qui devrait s’exprimer entre les Calédoniens ne permet même pas d’aligner les minimums sociaux sur ceux de la métropole en particulier le Smig et le Smag.
Dans la mesure, où l’économie Calédonienne s’effondrerait sans les transferts financiers provenant de la métropole, le gouvernement français ne devrait-il pas exiger que ces transferts contribuent à réduire les inégalités, plutôt qu’à les augmenter.

Question 1 à Emmanuel Macron

Le président de la République viendra en voyage en Nouvelle-Calédonie en mai 2018. A cette occasion, j'aimerais lui poser des questions. Je ne sais pas si j'aurais la possibilité de le faire publiquement. Si l'un des lecteurs de ce blog a l'occasion de le faire à ma place, je l'en remercie d'avance.
Voici la question 1 :



Monsieur le président,
En février 2018, vous avez dit :
« Je dois être très clair : la mise en œuvre d’un statut de résident serait contraire à notre Constitution et à notre droit européen. Créer un nouveau statut de résident suppose de sortir de la République et de l’Europe. C’est une impasse juridique »
Vous vous adressiez aux Corses.
La situation en Nouvelle-Calédonie est différente parce que ce statut de résident existe déjà et surtout parce que les citoyens calédoniens vont voter pour savoir s’ils vont sortir de la République et de l’Europe.
Si les Calédoniens ne choisissent pas l’indépendance, il me semble qu’ils  devront abandonner ce statut de résident. Ne faudrait-il pas avoir le courage de le leur dire avant le vote sur l’indépendance ?