Il faut créer la Kanaky

 En Nouvelle-Calédonie, il y a des gens qui veulent rester Français et d’autres qui veulent créer un nouvel état qu’on peut appeler Kanaky. Ces deux populations sont nombreuses. 

L’accord de Nouméa prévoit trois référendums, mais il est compréhensible que la partie qui perd ces référendums continue sa lutte. 

Je suppose que si le OUI l’avait emporté, des Français auraient voulu continuer à habiter en Calédonie. Après avoir perdu les trois référendums, les indépendantistes ont choisi de continuer cette lutte par la violence. On peut le déplorer, mais c’est ainsi. C’est normal et heureux que la France ne cède pas à cette violence, d’autant plus que la France conserve la compétence du maintien de l’ordre.

Toutefois, on ne  peut pas refaire un accord qui se terminerait par un vote qui laisserait insatisfaite une moitié de la population et qui conduirait immanquablement aux mêmes violences après le vote.
Peu importe que ce vote aie lieu dans 10, 20, 30 ou 40 ans.

Alors que faut-il faire maintenant ? 

D’abord, il faut recenser ces deux peuples. Toute personne vivant en Nouvelle-Calédonie devrait dire s’il choisit la nationalité du nouvel état ou s’il garde la nationalité Française. Il devrait en être de même pour toutes les personnes nées en Nouvelle-Calédonie. Par exemple Christian Karembeu pourra choisir la nationalité du nouvel état en abandonnant la nationalité Française. Le nouvel état pourrait s’appeler Kanaky, ses habitants les Kanakiens pour les distinguer des Kanaks. En effet les Kanakiens pourraient être de toutes les ethnies, comme d’ailleurs le sont les Français.

Il faut ensuite organiser le vote des Kanakiens pour qu’ils élisent leurs dirigeants. 

Ensuite, mais seulement ensuite, il faudra avoir une négociation entre la France et les dirigeants de la Kanaky. 

Cette négociation portera d’abord sur la partie de la Nouvelle-Calédonie alloué aux Français qui deviendra un département français et la partie allouée à la Kanaky. Ce partage devra tenir compte de la taille des deux populations et de leurs localisations. On peut espérer que l’on n’aura pas à faire trop de déplacements de populations si tout se passe bien. Des Français pourraient continuer à vivre en Kanaky et des Kanakiens à vivre en France. 

La négociation portera ensuite sur les modalités de transfert des compétences régaliennes entre la France et la Kanaky. Il me semble que les Kanakiens ne seront pas prêts à créer leur monnaie du jour au lendemain et que donc ils auront besoin de l’assistance de la France au début. Ce sera aux Kanakiens de décider s’ils demandent l’assistance de la France. 

Il en sera de même pour les autres compétences régaliennes, dont la justice et le maintien de l’ordre.

Il est évident, qu’au moins au début, la Kanaky aura besoin de l’assistance de la France et donc ces négociations d’état à état devraient bien se passer.

Christian Bernardi

Rectificatif du 6 juin 2024 :
Cette solution ne peut pas fonctionner aujourd'hui. Une ZEE ne peut être partagée du point de vue militaire. Il est inconcevable qu'un pays ennemi (Azerbaïdjan, Russie ou Chine) puisse venir installer sa flotte à coté de celle de la France et même son armée de terre et de l'air en Nouvelle-Calédonie dont une partie resterait française. 
Pourtant, il y avait une idée intéressante, celle de séparer physiquement la population de Nouvelle-Calédonie en deux parties sur la base du volontariat. On pourra peut-être reprendre cette idée lorsque l'ordre sera rétabli.