Oscar Temaru a affirmé que la Polynésie française pouvait obtenir sa souveraineté "sans passer par un référendum" et justifié un récent déplacement d'élus de son parti en Azerbaïdjan." Actuellement, un métropolitain qui débarque ici, il peut voter six mois après : vous croyez que s'il y a un référendum, on peut accepter ça ? Ce n'est pas possible", s'est encore indigné Oscar Temaru, fondateur en 1977 du parti indépendantiste Tavini Huiraatira, qu'il préside toujours.
Les déclarations d’Oscar Temaru sont proprement hallucinantes.
D’après Wikipédia, en Polynésie, trois communautés ethniques principales peuvent être distinguées :
les Polynésiens : 78 % (218 400 hab.) ;
les Européens : 12 % (33 600 hab.) ;
les Asiatiques (pour la plupart d'origine chinoise) : 10 % (28 000 hab)
Qu’est-ce qui justifierait que l’on ne consulte pas la population ?
Si ce n’est par un vote, c’est donc par la violence ? Est-ce le même projet que la CCAT de Nouvelle-Calédonie ? Une minorité met le pays à feu et à sang jusqu’à ce que la France se lasse et se retire du pays.
On peut très bien soutenir qu’il faut une durée minimum de résidence pour participer à un référendum d’indépendance. En Calédonie, cette durée minimum a été, en pratique de 24 ans pour le premier référendum, de 27 ans pour le troisième. Cela n’est pas choquant. Par contre, tant que le pays n’a pas voté pour l’indépendance et que les polynésiens sont des citoyens français, aucune durée de résidence n’est acceptable pour l’élection du gouvernement local. Ce serait anticiper le résultat d’un vote qui n’a pas encore eu lieu.
Cette abomination qui a été faite en Nouvelle-Calédonie, est la source de l’embrasement actuel. On aurait pu et même dû instituer la Citoyenneté Calédonienne en même temps qu’un vote positif au référendum d’indépendance. Le faire avant, c’est instaurer une ambiguïté source d’immenses frustrations quand cette ambiguïté est levée.
Les incendiaires d’aujourd’hui sont ceux qui jettent des allumettes. Les signataires de l’accord de Nouméa sont ceux qui ont préparé le bûcher.
Oscar Temaru commence à constituer le bucher de la Polynésie Française. Il le fait depuis l'Azerbaïdjan. Cela sera le sujet du prochain article.
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