dimanche 19 mai 2024

Que faire maintenant ?

Il faut, bien évidemment, d’abord, rétablir l’ordre.

Ensuite, il faut savoir faire des concessions et rendre la parole au peuple.

Il faut arrêter la modification de la constitution en cours et programmer un référendum tous les 15 ans (cela peut se faire avec une périodicité moindre, 10 ans ou plus longue, 20 ans). Le premier référendum doit avoir lieu le plus vite possible, donc en 2025.
Ces 2 mesures sont liées. On ne peut pas faire l’une (l’arrêt de la modification de la constitution) sans l’autre (le premier référendum).

Pour participer à ces référendums, il faudra être né sur le territoire ou avoir une durée de résidence de 30 ans. Si le OUI l’emporte, chacun pourra choisir entre la nationalité calédonienne et la nationalité française, mais personne ne pourra avoir les deux nationalités.

Si le résultat d’un référendum est NON, tous les Français résidant sur le territoire voteront pour les élections provinciales, sans aucune condition de durée de résidence.

Si le OUI l’emporte à un référendum, seuls les nationaux du nouvel état voteront pour les premières élections provinciales. Le nouvel état sera ensuite seul souverain pour définir les collèges électoraux.

Christian Bernardi

J'ai écrit les lignes ci-dessus, le 19 mai. Aujourd'hui 21 mai, je pense que ce plan ne marchera pas. Il n'est acceptable ni par les indépendantistes, ni par les loyalistes. 

Je ne vois rien qui permette de sortir de cette guerre. La toute petite partie de la population kanake qui veut le départ des autres ethnies de la Kanakie est trop déterminée et trop sûre de son bon droit pour accepter de renoncer. Ils peuvent accepter une trêve de quelques années, c'est le mieux que l'on puisse espérer. 
Evidemment les autres ethnies ne veulent et ne peuvent quitter la Nouvelle-Calédonie. La guerre est installée pour une très longue période. On a eu une rémission de 30 ans car chacune des parties a cru qu'elle pouvait atteindre son but par le processus de l'accord de Nouméa. On voit que cela n'a rien réglé et que le destin commun ne se fera jamais.
En attendant il faut d'abord rétablir l'ordre, juger et mettre en prison les émeutiers.

La loi constitutionnelle, il faut la promulguer pour monter que la violence ne paye pas en démocratie.

La mission de dialogue, c'est juste du temps perdu.

Il faudra garder une partie de la Calédonie pour ceux qui veulent rester Français, le reste du territoire pour ceux qui ne désirent pas rester Français. Chacun devra se déterminer sur la base du volontariat.

C’est une solution à 2 états à mettre en place.

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