samedi 25 mai 2024

La Nouvelle-Calédonie ne peut pas devenir indépendante démocratiquement.

 

Dans l’article du 17 mai 2024 intitulé « Le pari perdu du FNLKS », j’ai expliqué pourquoi la part de la population Kanake diminue.

Mais cela ne suffit pas à expliquer les échecs des indépendantistes aux référendums. En effet l’accord de Nouméa augmente artificiellement la part de la population Kanake. Ainsi on peut lire dans Wikipédia « Lors d’une conférence de presse le 18 septembre 2018, le FLNKS estime que 63 % des 174 154 électeurs inscrits sur la liste électorale spéciale sont kanaks, soit 109 892, dont 80 120 au statut relevant du droit coutumier et 29 772 au statut civil. »

Et pourtant 43 % des électeurs ont voté pour le OUI pour le référendum de 2018.

J’ai assisté à une conférence de Michel Rocard dans les années 2000. Il expliquait, « l’indépendance, vous l’avez déjà ». C’est vrai, presque toutes les compétences ont été transférées à la Calédonie. Le vote pour l’indépendance se serait traduit par le simple transfert des compétences régaliennes dont la plus importante dans la vie quotidienne est celle du maintien de l’ordre. Les électeurs Kanaks ont probablement été très nombreux à penser que le maintien de l’ordre serait mieux assuré par l’état français que par le gouvernement Calédonien et ont voté en conséquence.

Même si, actuellement, l’état a beaucoup de difficultés à rétablir le calme, je suis persuadé que la population calédonienne, toutes ethnies confondues, sait que cela aurait été bien pire si l’état français et ses forces de l’ordre avaient été absentes.

Je prévois donc une forte baisse du vote en faveur du transfert des compétences régaliennes lors d'un prochain référendum.

Christian Bernardi

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