samedi 10 mai 2025

La double nationalité : Est-ce possible ?

 

L’exemple de la Nouvelle-Zélande est des îles Cook nous montre que c’est possible d’avoir une double nationalité à condition que les droits soient réciproques. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, les Calédoniens sont outrageusement avantagés par rapport aux autres Français. Pour que l’indépendance-association puisse fonctionner, il faut absolument rééquilibrer les droits de chacune des parties. L’emploi local en Nouvelle-Calédonie doit être ouvert à tous les citoyens de l’Union Européenne ou bien (plus difficile à réaliser et beaucoup moins bon) les Calédoniens auraient des restrictions pour travailler en France et dans l’Union Européenne.

En ce qui concerne le droit de vote, on doit impérativement permettre à tous les Français qui résident en Nouvelle-Calédonie de voter aux élections provinciales aux mêmes conditions que les citoyens Calédoniens. Il n’y aucune raison d’instaurer une discrimination à sens unique.

Christian BERNARDI

Double nationalité : Comment cela se passe aux Îles Cook ?

Voici mes questions et le résumé des réponses de ChatGPT

Vous avez dit :

Si une personne de nationalité néo-zélandaise, va s'installer dans les Îles Cook, a-t-elle les mêmes droits que les nationaux de ces îles ? A-t-elle le droit de vote ?

ChatGPT a dit :

C’est une excellente question, car les Îles Cook ont un statut particulier : elles sont en libre association avec la Nouvelle-Zélande, mais possèdent leur propre gouvernement, leur propre Constitution et leur propre nationalité.


✅ En résumé :

  • Un citoyen néo-zélandais peut vivre et travailler aux Îles Cook sans formalité particulière.

  • Il n’a pas automatiquement le droit de vote local : cela dépend de sa résidence, de son statut d’électeur inscrit, et parfois de son appartenance à la communauté cookienne.

Un citoyen néo-zélandais qui s'installe aux Îles Cook doit :

  • Résider de manière continue aux Îles Cook pendant au moins 12 mois à un moment donné.

  • Résider aux Îles Cook pendant les 3 mois précédant immédiatement sa demande d'inscription sur les listes électorales.

Ce n'est qu'après avoir rempli ces conditions qu'il pourra s'inscrire sur les listes électorales et voter aux élections locales.

Vous avez dit :

Si une personne qui a la nationalité des îles Cook, va s'installer en Nouvelle-Zélande, a-t-il les mêmes droits que les nationaux de Nouvelle-Zélande ? A-t-il le droit de vote ?

ChatGPT a dit :
  • Oui, une personne originaire des Îles Cook a les mêmes droits qu’un citoyen néo-zélandais, y compris le droit de vote.

  • En pratique, elle n’est pas considérée comme étrangère : elle est citoyenne néo-zélandaise à part entière.


Indépendance-association

 J’ai réagi très négativement à la proposition d’indépendance-association, présentée par Emmanuel Valls. Pourtant, en y réfléchissant plus longuement, je crois que c’est la moins mauvaise solution pour les Calédoniens. Et c’est aussi, la moins mauvaise solution pour l’état Français.

Oui, c’est d’abord un projet d’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Les Calédoniens ont voté par 3 fois contre l’indépendance et donc cela paraît anti-démocratique de leur imposer l’indépendance contre leur gré. Mais, le projet d’aujourd’hui est sensiblement différent du projet sur lequel ils ont voté par 3 fois.
La première différence fondamentale est que les Calédoniens conserveront la nationalité Française alors que dans le document « Conséquences du oui et du non » il était clairement indiqué que les Calédoniens ne conserveraient pas la nationalité Française en cas du vote oui.
Une deuxième différence est que lors du vote des 3 référendums, le transfert des compétences régaliennes se faisait brutalement alors que la Nouvelle-Calédonie n’est pas prête à assumer ces compétences. C’est pour cette raison, que l’éveil Océanien a préconisé le non aux référendums alors qu’il est d’accord avec le projet d’indépendance-association. Dans ce projet, la Nouvelle-Calédonie délègue à l’état les compétences régaliennes. Certes la Nouvelle-Calédonie pourra retirer cette délégation à tout moment, mais elle pourra aussi garder cette délégation de compétences tant qu’elle le jugera nécessaire. Cela peut durer très très très longtemps. Cela m’étonnerait que les Calédoniens votent, un jour, pour retirer à l’état la compétence sur la monnaie, par exemple.

La Nouvelle-Calédonie peut-elle rester avec le statut actuel ? Je ne le crois pas. Le déclin économique de la Nouvelle-Calédonie a précédé le 13 mai. Le peu de confiance qu’avaient les investisseurs avant le 13 mai, s’est complètement évanoui après le 13 mai et il ne peut pas revenir sans un nouveau statut accepté par tous. Ce statut doit avoir la confiance des Calédoniens mais aussi celui des investisseurs extérieurs.
Tout le monde l’a répété, sans un accord global on ne peut pas espérer rétablir la confiance et l’économie.

Quelles sont les voies possibles pour la Nouvelle-Calédonie ?

1 - Devenir un département comme les autres. A par moi, personne n’en veut.

2- Le statut actuel. Il est bancal car il a été conçu comme provisoire. Il y a beaucoup d’incohérences, notamment par rapport à l’Europe. Par exemple, les lois sur l’emploi local sont contraire à l’appartenance à l’Europe.
Les restrictions sur le corps électoral ne sont pas acceptables. Elles ont été été conçues comme provisoire comme le statut actuel de la Nouvelle-Calédonie.
Il y a aussi l’impossibilité de réformer, notamment les retraites.

3- La partition de la Nouvelle-Calédonie. C’est presque impossible à réaliser notamment à cause de la situation du Mont-Dore et de la tribu de Saint-Louis. Et, il ne résout rien sur les problèmes économiques.

4- Le projet présenté par Emmanuel Valls qui reste le moins mauvais.
La Nouvelle-Calédonie devra tout de même se réformer profondément. On ne pourra pas conserver des retraites à 60 ans, l’indexation des fonctionnaires et autres dépenses extraordinaires assurées in fine par la France. Ces révisions douloureuses seront nécessaires dans tous les cas.


Enfin, si c’est la volonté de la France que la Nouvelle-Calédonie aie ce nouveau statut, les Calédoniens ne pourront pas s’y opposer. Si le parlement français réuni en congrès décide que l’indépendance association sera le nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie, les Calédoniens n’ont strictement aucun moyen juridique de s’y opposer. Et les moyens politiques me paraissent extrêmement faibles. Les Français de métropole seront très probablement d’accord pour ce ne nouveau statut.

Il est même probable que si on faisait voter tous les Français, ils choisiraient l'indépendance pure et simple de la Nouvelle-Calédonie parce que, du point de vue financier, la Nouvelle-Calédonie est un boulet pour la France.

vendredi 9 mai 2025

Restriction du corps électoral

La restriction du corps électoral est une mesure antidémocratique qui devient de plus en plus insoutenable avec le temps. Si on maintient cette mesure, des personnes nées en Nouvelle-Calédonie, pouvant avoir jusqu’à 27 ans au moment du prochain vote, continueront à être exclues du vote pour les élections provinciales.

La raison invoquée pour maintenir cette injustice est que la CCAT a mis le pays à feu et à sang pour maintenir cette injustice.

Soit les français cèdent à la violence, soit ils ont le courage de supprimer complètement cette mesure antidémocratique. Il n’y a plus aucune raison aujourd’hui pour que le corps électoral pour les élections provinciales soit différent du corps électoral pour les élections législatives.

Christian Bernardi

jeudi 8 mai 2025

A Paris comme à Nouméa, Manuel Valls mis en échec par la droite

 C'est le titre d'un article du Monde de ce jour. Et voici les premières phrases de l'article.

"Les discussions engagées, du 5 au 8 mai, sur le statut de la Nouvelle-Calédonie entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’égide du ministre des outre-mer ont échoué, du fait de l’offensive de la droite loyaliste."

Et voici mon commentaire sur cet article :

Valls a voulu et veut encore un projet indépendantiste. Il n’est pas tout à fait aussi radical que le projet du FNLKS, mais il en est très proche. Seulement, la population calédonienne a rejeté ce projet par 3 fois. Si on votait aujourd’hui, il est probable que ce projet serait rejeté encore plus fermement par la population calédonienne.

L’auteur de l’article dit que c’est la droite qui a rejeté le projet de Valls. C’est peut-être vrai en terme de partis politiques, mais en terme d’idéologie, les projet de Valls et du FNLKS sont d’extrême droite. Ils prônent des différences de droits entre français en fonction de l’ethnie et surtout, ils refusent le droit du sol.

Concrètement, des Français nés en Nouvelle-Calédonie n’auront pas le droit de vote aux élections provinciales si on laisse le corps électoral gelé. La CCAT a organisé les émeutes de 2024 pour empêcher le dégel du corps électoral. Et Valls nous dit aujourd’hui que le corps électoral va rester gelé !

Christian Bernardi