mardi 14 mai 2024

Commentaires sur le communiqué de presse de Daniel Goa du 14 mai 2024

 On peut trouver ce texte ici:   https://www.dropbox.com/scl/fi/esqaso97xb69xun3z0q9a/communique_Daniel_GOA_14052024.pdf?rlkey=ywq38qmhrzcd072tf81ue4snw&dl=0

Voici mes commentaires sur ce communiqué de presse.

- Ce n’est pas Daniel Goa qui a rédigé ce communiqué de presse, c’est Mathias Chauchat. Ce communiqué de presse est remarquable dans sa forme et Daniel Goa est totalement incapable de l’écrire.

-Tous les les responsables politiques de Nouvelle-Calédonie se sont exprimés oralement sur les événements en cours, seul Daniel Goa l’a fait par écrit.

- Ce texte présente les incendiaires actuels comme des victimes et non pas comme des délinquants.

- En 1998, l’accord de Nouméa a été voté à une large majorité par les Calédoniens. Il a ensuite été intégré à la constitution française par un vote des deux assemblées réunies en congrès à Versailles. Ce texte prévoyait une durée de résidence de 10 ans pour pouvoir voter aux élections provinciales.

En 2007, les Calédoniens n’étaient pas favorables à la modification de la constitution. C’est pourquoi, ils n’ont pas été consultés sur la modification de la constitution qui a supprimé la durée de 10 ans, pour la remplacer par une durée infinie. Il fallait maintenant être arrivé avant 1998 ou être né sur le territoire avant 1998. Évidemment, les 2 députés et le sénateur de la Nouvelle-Calédonie étaient contre cette modification qui a été votée par le congrès à Versailles.

Aujourd’hui, il y a des personnes de 26 ans qui sont nés sur le territoire qui n’ont toujours pas le droit de vote et qui ne l’auront jamais si cette modification de 2007 n’est pas supprimée. Il en sera de même pour leur descendance si cette  modification de 2007 n’est pas supprimée.

- Daniel Goa écrit « L’état par trois fois a signé des accords dont il était l’instigateur, mais par 3 fois, il les a trahis et reniés. ». Avec qui l’état français a négocié cette modification de 2007 ? Pas avec les Calédoniens qui n’ont même pas été consultés. Pourquoi les Calédoniens seraient tenus de conserver cette aberration antidémocratique. Ce qu’un congrès a fait, pourquoi un autre congrès ne pourrait-il pas le défaire ? Les élus d’aujourd’hui ont pourtant autant de légitimité que ceux de 2007.

- On peut être étonnés de la référence à LECORNU  alors qu’il n’est plus ministre de l’outremer depuis des années. Ce que Daniel Goa reproche à LECORNU, c’est d’avoir écrit qu’en cas d’indépendance, les citoyens calédoniens ne conserveraient pas la nationalité française. Ce que je reproche à LECORNU, c’est de n’avoir écrit cela que pour le troisième référendum. C’est pour cette raison qu’il y a eu un boycott du troisième référendum. Et c’est encore pour cette raison que l’UC ne demandera plus jamais, même dans 10 ou 20 ans, la tenue d’un nouveau référendum.

- Les autres composantes du FNLKS ont accepté des discussions à Paris et en Nouvelle-Calédonie pour discuter du futur statut de la Nouvelle-Calédonie comme le prévoit l’accord de Nouméa en cas de réponse négative aux 3 référendums. L’UC, à ce jour, a toujours refusé la discussion. Elle a ouvertement dit qu’elle arriverait à ses fins par la violence. 

- Pour ce faire, ces événements ont été minutieusement préparés et annoncés. Daniel Goa et l’UC ont été en première ligne pour le faire. Ils ont minutieusement enflammés des jeunes en perte de repères.

- Le slogan « Ici, c’est Kanaky » nie carrément la volonté de tous ceux qui, kanaks ou non-kanaks ont choisi majoritairement la France à 3 reprises.

- L’histoire de la décolonisation de la Calédonie est présenté comme un dialogue entre les indépendantistes et la France. Les autres communautés dont les kanaks non-indépendantistes  n’ont pas de place dans ce dialogue. Il est d’ailleurs indiqué en fin de ce document que leur destin est d’aller en France. « Ceux qui ne nous aiment pas ou ne veulent pas nous reconnaître ont un grand et merveilleux pays où ils pourront s’épanouir. »
Ces personnes sont nés en Nouvelle-Calédonie et pour certains, leurs ancêtres n’ont jamais connu la métropole. Pour Daniel Goa leur place n’est pas en Nouvelle-Calédonie mais en métropole.

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