mardi 7 octobre 2025

Les élections provinciales auront-elles lieu en 2025 ?

 Il est encore le 7 octobre à Paris, mais déjà le mardi 8 octobre à Nouméa. Je fais le pari qu’il n’y aura pas de dissolution et que les élections provinciales seront repoussées en 2026. Je vois un nouveau premier ministre nommé mercredi ou jeudi. Ce devrait être Raphaël Glucksmann ou Bernard Cazeneuve. peut-être un ou une autre que les socialistes ne pourraient censurer d’entrée. Yannick Jadot pourrait entrer au gouvernement, peut-être à la place de Dati. Tous les autres ministres seraient reconduits. Lecornu redeviendrait ministre des armées.
Christian Bernardi

samedi 4 octobre 2025

Urgent : Les listes électorales de Nouvelle-Calédonie sont fausses.

 

https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/09/29/en-nouvelle-caledonie-le-grand-flou-des-listes-electorales_6643427_823448.html

Voici comment commence cet article réservé aux abonnés :

« Comment est-il possible, dans un pays de 265 000 habitants, d’avoir un corps électoral de 220 000 personnes ? », s’étonne l’historien Louis-José Barbançon. La question se fait pressante, à l’approche d’un nouveau scrutin provincial, qui se tiendra en novembre ou en juin 2026. En 2019, l’archipel comptait, en effet, 77 477 mineurs. Pour que les listes soient sincères, il faudrait donc que le territoire compte plus de 290 000 habitants.

J'ajoute que la question se pose aussi pour les élections législatives et pour les référendums passés et pour le vote éventuel sur un futur statut de la Nouvelle-Calédonie. 
Il y a des personnes qui ont quitté la Calédonie et qui sont toujours inscrites et il y a des personnes qui sont inscrites dans plusieurs bureaux. Et il y a aussi probablement des personnes fictives.

On a le fichier de l'Isee issu du recensement, les fichiers des listes électorales qui sont établies dans chacune des mairies de la Nouvelle-Calédonie. Il y  aussi les fichiers de l'état civil. Un traitement purement informatique assez facile et très rapide devrait permettre de croiser ces différents fichiers. 
J'ai du mal à comprendre que cela n'aie pas encore était fait. Il me semble que ce travail devrait être fait en urgence.

Christian Bernardi

mardi 30 septembre 2025

Philippe Gomès : Un loyaliste qui n’aime ni la France ni les métros

Invité du journal télévisé du dimanche 28 septembre, Philippe Gomès s’est lâché contre la France. 

La France ne donne pas assez aux Calédoniens. C’est pourtant 3 milliards d’euros pour 2024 et autant pour 2025. Philippe Gomès a fait la comparaison avec Mayotte qui aurait reçu plus et trouve cela scandaleux. Mayotte est un département français, les impôts et taxes payées par les Mahorais vont alimenter le budget de la France. Les cotisations sociales payées par les Mahorais vont alimenter le budget de la protection sociale française. Il est normal que la solidarité nationale joue à plein. La Nouvelle-Calédonie est indépendante financièrement. Les impôts, taxes, cotisations sociales des Calédoniens et des entreprises Calédoniennes vont alimenter les budgets des institutions Calédoniennes (Gouvernement, Provinces, Cafat…).  De plus, les Calédoniens sont beaucoup plus riches que les Mahorais. Ils sont d’ailleurs aussi plus riches que les français de métropole. Le Pib par habitant est comparable à celui des métropolitains et le patrimoine par habitant est très supérieur, notamment le patrimoine foncier.
Enfin, la situation catastrophique de Mayotte est due à des causes extérieures (cyclone et immigration comorienne) alors que la situation de la Nouvelle-Calédonie est due aux Calédoniens.

Il est vrai que pour Philippe Gomès le principal responsable des émeutes de 2024, n’est pas l’UC et son émanation la CCAT. "Si on est dans cette situation, c'est d'abord la faute de l'État. C'est l'État qui n'a pas su nourrir le dialogue politique pour éviter le 13 mai. Et c'est en plus l'État qui a été incapable de préparer les forces de l'ordre en nombre suffisant."  Curieusement, il ne revendique pas le transfert de la compétence du maintien de l’ordre à la Nouvelle-Calédonie. Pourtant, d’après lui, les Calédoniens auraient fait beaucoup mieux. En tout cas, le maintien de l’ordre en Nouvelle-Calédonie est financé par tous les français sauf les Calédoniens. Et les gendarmes qui sont morts pour la Calédonie étaient des métropolitains. 

Donc, pour Philippe Gomès les français de métropole ont juste le droit de payer pour la Nouvelle-Calédonie. Quant à ces Français qui, comme moi sont venus s’installer en Nouvelle-Calédonie après 1998, c’est normal qu’ils n’aient pas le droit de vote en Nouvelle-Calédonie. Le gel du corps électoral s’est fait en 2007 par une révision de la constitution. Il n’y a pas eu alors beaucoup d’hommes politiques calédoniens qui se sont opposé à ce gel mais Philippe Gomès s’est particulièrement distingué, comme en témoigne cet article : https://afrnc.over-blog.com/article-6756571.html
Philippe Gomès qui n’avait rien fait pour empêcher le gel du corps électoral en 2007, continue à ne rien faire pour le dégel.
Il y a 19 signataires de l’accord de Bougival, mais aucun représentant des exclus n’était présent à Bougival. C’est normal puisque ce sont des exclus du droit de vote. Ils n’ont pas à être représentés. 

Comme Philippe Gomès, beaucoup de Calédoniens non-indépendantistes continuent de considérer que les exclus doivent rester exclus. Ils sont aussi d’accord avec la discrimination face à l’emploi. C’est leur droit, mais personnellement je n’accepte pas de les considérer comme des compatriotes. La double nationalité déséquilibrée, prolongement de la double citoyenneté déséquilibrée est une escroquerie intellectuelle. Pour cette raison, en tant que Français, je suis contre l’accord de  Bougival.
On ne me demandera pas de voter sur cet accord, comme on ne demandera pas non plus leurs votes aux Français de métropole qui s’endettent pour permettre aux Calédoniens d’avoir un niveau de vie très supérieur à ce qu’ils auraient sans eux. 

Christian Bernardi


lundi 14 juillet 2025

L'accord de Bougival

 Pour les Calédoniens, je n'y vois que des avantages :

  • La paix et le développement économique
  • Une garantie de rester dans la France
  • Une autonomie totale.
  • C'est la France qui paye pour tous les domaines régaliens et probablement en partie pour d'autres domaines.
  • Conservation des avantages fiscaux et sur les droits de successions.
  • Conservation des droits de douane avec la France: Nuls dans le sens Calédonie vers la France, très élevés dans l'autre sens.
  • Conservation des avantages à sens unique pour les Calédoniens : Protection de l'emploi local, Droit de vote restreint pour les Français, et pas pour les Calédoniens en France.
  • Etc...

Pour la France, c'est quelques avantages et beaucoup d'inconvénients graves.

  • La conservation de la très grande ZEE.
  • La conservation d'un territoire  stratégique.

  • Un coût très élevé aujourd'hui et non maitrisé dans l'avenir. 
  • Une possible contagion. Ce statut est tellement favorable aux Calédoniens, qu'il y a fort à parier qu'il sera demandé par la plupart des régions françaises en commençant par la Polynésie Française. Corse et départements d'Outre-mer devraient suivre et ensuite Alsace, Bretagne, etc... 

samedi 10 mai 2025

La double nationalité : Est-ce possible ?

 

L’exemple de la Nouvelle-Zélande est des îles Cook nous montre que c’est possible d’avoir une double nationalité à condition que les droits soient réciproques. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, les Calédoniens sont outrageusement avantagés par rapport aux autres Français. Pour que l’indépendance-association puisse fonctionner, il faut absolument rééquilibrer les droits de chacune des parties. L’emploi local en Nouvelle-Calédonie doit être ouvert à tous les citoyens de l’Union Européenne ou bien (plus difficile à réaliser et beaucoup moins bon) les Calédoniens auraient des restrictions pour travailler en France et dans l’Union Européenne.

En ce qui concerne le droit de vote, on doit impérativement permettre à tous les Français qui résident en Nouvelle-Calédonie de voter aux élections provinciales aux mêmes conditions que les citoyens Calédoniens. Il n’y aucune raison d’instaurer une discrimination à sens unique.

Christian BERNARDI

Double nationalité : Comment cela se passe aux Îles Cook ?

Voici mes questions et le résumé des réponses de ChatGPT

Vous avez dit :

Si une personne de nationalité néo-zélandaise, va s'installer dans les Îles Cook, a-t-elle les mêmes droits que les nationaux de ces îles ? A-t-elle le droit de vote ?

ChatGPT a dit :

C’est une excellente question, car les Îles Cook ont un statut particulier : elles sont en libre association avec la Nouvelle-Zélande, mais possèdent leur propre gouvernement, leur propre Constitution et leur propre nationalité.


✅ En résumé :

  • Un citoyen néo-zélandais peut vivre et travailler aux Îles Cook sans formalité particulière.

  • Il n’a pas automatiquement le droit de vote local : cela dépend de sa résidence, de son statut d’électeur inscrit, et parfois de son appartenance à la communauté cookienne.

Un citoyen néo-zélandais qui s'installe aux Îles Cook doit :

  • Résider de manière continue aux Îles Cook pendant au moins 12 mois à un moment donné.

  • Résider aux Îles Cook pendant les 3 mois précédant immédiatement sa demande d'inscription sur les listes électorales.

Ce n'est qu'après avoir rempli ces conditions qu'il pourra s'inscrire sur les listes électorales et voter aux élections locales.

Vous avez dit :

Si une personne qui a la nationalité des îles Cook, va s'installer en Nouvelle-Zélande, a-t-il les mêmes droits que les nationaux de Nouvelle-Zélande ? A-t-il le droit de vote ?

ChatGPT a dit :
  • Oui, une personne originaire des Îles Cook a les mêmes droits qu’un citoyen néo-zélandais, y compris le droit de vote.

  • En pratique, elle n’est pas considérée comme étrangère : elle est citoyenne néo-zélandaise à part entière.


Indépendance-association

 J’ai réagi très négativement à la proposition d’indépendance-association, présentée par Emmanuel Valls. Pourtant, en y réfléchissant plus longuement, je crois que c’est la moins mauvaise solution pour les Calédoniens. Et c’est aussi, la moins mauvaise solution pour l’état Français.

Oui, c’est d’abord un projet d’indépendance de la Nouvelle-Calédonie. Les Calédoniens ont voté par 3 fois contre l’indépendance et donc cela paraît anti-démocratique de leur imposer l’indépendance contre leur gré. Mais, le projet d’aujourd’hui est sensiblement différent du projet sur lequel ils ont voté par 3 fois.
La première différence fondamentale est que les Calédoniens conserveront la nationalité Française alors que dans le document « Conséquences du oui et du non » il était clairement indiqué que les Calédoniens ne conserveraient pas la nationalité Française en cas du vote oui.
Une deuxième différence est que lors du vote des 3 référendums, le transfert des compétences régaliennes se faisait brutalement alors que la Nouvelle-Calédonie n’est pas prête à assumer ces compétences. C’est pour cette raison, que l’éveil Océanien a préconisé le non aux référendums alors qu’il est d’accord avec le projet d’indépendance-association. Dans ce projet, la Nouvelle-Calédonie délègue à l’état les compétences régaliennes. Certes la Nouvelle-Calédonie pourra retirer cette délégation à tout moment, mais elle pourra aussi garder cette délégation de compétences tant qu’elle le jugera nécessaire. Cela peut durer très très très longtemps. Cela m’étonnerait que les Calédoniens votent, un jour, pour retirer à l’état la compétence sur la monnaie, par exemple.

La Nouvelle-Calédonie peut-elle rester avec le statut actuel ? Je ne le crois pas. Le déclin économique de la Nouvelle-Calédonie a précédé le 13 mai. Le peu de confiance qu’avaient les investisseurs avant le 13 mai, s’est complètement évanoui après le 13 mai et il ne peut pas revenir sans un nouveau statut accepté par tous. Ce statut doit avoir la confiance des Calédoniens mais aussi celui des investisseurs extérieurs.
Tout le monde l’a répété, sans un accord global on ne peut pas espérer rétablir la confiance et l’économie.

Quelles sont les voies possibles pour la Nouvelle-Calédonie ?

1 - Devenir un département comme les autres. A par moi, personne n’en veut.

2- Le statut actuel. Il est bancal car il a été conçu comme provisoire. Il y a beaucoup d’incohérences, notamment par rapport à l’Europe. Par exemple, les lois sur l’emploi local sont contraire à l’appartenance à l’Europe.
Les restrictions sur le corps électoral ne sont pas acceptables. Elles ont été été conçues comme provisoire comme le statut actuel de la Nouvelle-Calédonie.
Il y a aussi l’impossibilité de réformer, notamment les retraites.

3- La partition de la Nouvelle-Calédonie. C’est presque impossible à réaliser notamment à cause de la situation du Mont-Dore et de la tribu de Saint-Louis. Et, il ne résout rien sur les problèmes économiques.

4- Le projet présenté par Emmanuel Valls qui reste le moins mauvais.
La Nouvelle-Calédonie devra tout de même se réformer profondément. On ne pourra pas conserver des retraites à 60 ans, l’indexation des fonctionnaires et autres dépenses extraordinaires assurées in fine par la France. Ces révisions douloureuses seront nécessaires dans tous les cas.


Enfin, si c’est la volonté de la France que la Nouvelle-Calédonie aie ce nouveau statut, les Calédoniens ne pourront pas s’y opposer. Si le parlement français réuni en congrès décide que l’indépendance association sera le nouveau statut de la Nouvelle-Calédonie, les Calédoniens n’ont strictement aucun moyen juridique de s’y opposer. Et les moyens politiques me paraissent extrêmement faibles. Les Français de métropole seront très probablement d’accord pour ce ne nouveau statut.

Il est même probable que si on faisait voter tous les Français, ils choisiraient l'indépendance pure et simple de la Nouvelle-Calédonie parce que, du point de vue financier, la Nouvelle-Calédonie est un boulet pour la France.