mardi 3 décembre 2024

Une nouvelle organisation politique de la Nouvelle-Calédonie

 

J’ai écouté, ces derniers temps, Emmanuel Tjibaou, nouveau président de l’UC. Comme d’habitude, il cherche le consensus quitte à faire le grand écart. Finalement, il se pourrait que ses paroles ne cachent pas un grand vide mais un vrai projet.
Je me risque à essayer d’imaginer ce qui pourrait être un accord.

Il pourrait se résumer à 3 points :

1- Un Citoyen Calédonien est, par définition, un Français résidant en Nouvelle-Calédonie.

2- La Nouvelle-Calédonie est un état indépendant, associé à la France et gouverné par les Citoyens Calédoniens.

3-La Nouvelle-Calédonie délègue à la France, des compétences régaliennes


Explicitons ces 3 points.

Le point 1 signifie que les Calédoniens conservent la nationalité Française et qu’ils continuent donc à être Français quand ils sont en France. Cela signifie aussi que tout Français qui s’installe en Nouvelle-Calédonie devient automatiquement un citoyen Calédonien, sans aucun délai. Cela signifie que les Citoyens Calédoniens ont une double nationalité.
Par conséquent, les Calédoniens continuent à envoyer 2 députés et 2 sénateurs au parlement Français.
Tous les citoyens Calédoniens votent pour les élections provinciales.
La protection de l’emploi local ne peut s’appliquer aux Français résidant en Nouvelle-Calédonie puisqu’ils sont automatiquement citoyens Calédoniens.
Est-ce que la Nouvelle-Calédonie fait partie de l’Union Européenne ? C’est à discuter.

Les point 2 et 3 implique que La Nouvelle-Calédonie est souveraine et qu’elle pourrait changer son rapport à la France et à l’Union Européenne si le congrès de la Nouvelle-Calédonie le décidait.
Elle pourrait par exemple décider de ne plus déléguer certaines compétences régaliennes à la France. Ce pourrait être la monnaie qui ne serait plus le CFP.
Par contre, le congrès de la Nouvelle-Calédonie ne pourrait pas changer le point 1 qui est constitutif de l’organisation politique de la Nouvelle-Calédonie.