J’ai écouté, ces derniers temps, Emmanuel Tjibaou, nouveau président de l’UC. Comme
d’habitude, il cherche le consensus quitte à faire le grand écart.
Finalement, il se pourrait que ses paroles ne cachent pas un grand
vide mais un vrai projet.
Je me risque à essayer d’imaginer
ce qui pourrait être un accord.
Il pourrait se résumer à 3 points :
1- Un Citoyen Calédonien est, par définition, un Français résidant en Nouvelle-Calédonie.
2- La Nouvelle-Calédonie est un état indépendant, associé à la France et gouverné par les Citoyens Calédoniens.
3-La Nouvelle-Calédonie délègue à la France, des compétences régaliennes
Explicitons ces 3 points.
Le point 1 signifie
que les Calédoniens conservent la nationalité Française et qu’ils
continuent donc à être Français quand ils sont en France. Cela
signifie aussi que tout Français qui s’installe en
Nouvelle-Calédonie devient automatiquement un citoyen Calédonien,
sans aucun délai. Cela signifie que les Citoyens Calédoniens ont
une double nationalité.
Par conséquent, les
Calédoniens continuent à envoyer 2 députés et 2 sénateurs au
parlement Français.
Tous les citoyens
Calédoniens votent pour les élections provinciales.
La protection de
l’emploi local ne peut s’appliquer aux Français résidant en
Nouvelle-Calédonie puisqu’ils sont automatiquement citoyens
Calédoniens.
Est-ce que la
Nouvelle-Calédonie fait partie de l’Union Européenne ? C’est
à discuter.
Les point 2 et 3
implique que La Nouvelle-Calédonie est souveraine et qu’elle
pourrait changer son rapport à la France et à l’Union Européenne
si le congrès de la Nouvelle-Calédonie le décidait.
Elle pourrait par
exemple décider de ne plus déléguer certaines compétences
régaliennes à la France. Ce pourrait être la monnaie qui ne serait
plus le CFP.
Par contre, le
congrès de la Nouvelle-Calédonie ne pourrait pas changer le point 1
qui est constitutif de l’organisation politique de la
Nouvelle-Calédonie.